Description
Pour sa participation à Bien Urbain, Olivier Kosta Théfaine a déposé des bouquets de fleurs sur la banque d’accueil du Frac Franche-Comté.
Chaque jour, un bouquet fleurit, correspondant à un quartier de Besançon. Les bouquets ont ensuite été exposés jour après jour Chez Urbain (QG du festival), pour ensuite former une composition finale représentant la ville de Besançon.
«L’idée est de tenter de créer une « cartographie » du paysage urbain de Besançon, en prélevant ce que j’appelle la flore de compagnie, toute une végétation sauvage qui pousse à travers le bitume des rues et qui est davantage considérée comme de la mauvaise herbe. Mon envie est de me focaliser sur un quartier, puis un autre, documenter et prélever fleurs et végétaux afin de créer des bouquets.
Autant de bouquets qu’il existe de quartiers, en imaginant une diversité dans les compositions : le bouquet issu d’un quartier populaire ne ressemblera certainement pas à celui issu d’un quartier plus chic, parce que le végétal peut y être moins dense par exemple, peut-être parce que les rues y sont davantage nettoyées.
Il y a cette envie de parler de la ville de manière différente, révéler aux autres ce qui n’est pas considéré ou pas vu, des « mauvaise herbes » qui acquièrent un autre statut lorsqu’elles sont sous la forme d’un bouquet composé, qui existent en tant que «vraies» fleurs lorsqu’elles sont dans un vase sur un desk, et cet entre-deux, entre œuvre d’art et objet usuel, à l’entrée du Frac, sur le comptoir.» OKT
Action
Bien Urbain 5
2 semaines : du 6 au 21 juin 2015 + Chez Urbain ouvert tout l’été
Lieu : Chez Urbain, 11 rue Battant
Artiste associé : Eltono (FR)
17 artistes invité.e.s : Eltono (FR), Honet (FR), Isauro Huizar (MX), Etienne Bultingaire (FR), Couch (JP), THTF (FR), Epos 257 (CZ), Simon Bernheim (FR), Olivier Kosta-Théfaine (FR), Luce (ES), Tricyclique Dol (FR), Huskmitnavn (DK), Influenza – Jeroen Jongeleen (NL), 3ttman (FR), Specter (US), Remed (FR), Nano 4814 (ES)
Biographie
Les formes, motifs et matériaux qu’Olivier Kosta Théfaine utilise sont empruntés à ce que les villes comptent de «non institutionnel» et mis en dialogue avec la culture officielle. À travers un plafond baroque réalisé au briquet, un jardin à la française en tessons de bouteilles ou un guide des mauvaises herbes, Olivier Kosta Théfaine revisite l’esthétique de la cité et questionne les clichés qu’elle véhicule avec humour et poésie.
Crédits photos
Élisa Murcia-Artengo, Quentin Coussirat